Matière noire
de Ivan Zinberg

critiqué par Incertitudes, le 3 mai 2024
( - 39 ans)


La note:  étoiles
Deux enquêteurs au profil atypique
C'est un polar écrit par un capitaine de police et ça se ressent au niveau des dialogues, du quotidien des commissariats, durant leurs interventions. Ça transpire le vécu. Il y a même un lexique à la fin du livre comprenant tous les termes utilisés.

On connaît la matière grise. C'est-à-dire le cerveau. Là, c'est pareil et ça en dit long sur la personnalité du méchant. Un avant-goût. Une série de disparitions. Des femmes jeunes. Insouciantes. La vingtaine. Sorties en boîte de nuit pour s'amuser. Elles n'en reviendront jamais.

Karim Bekkouche dit "Bek" est un flic intègre mais aux méthodes parfois à la limite. Et sa vie familiale est aussi compliquée. Ses réflexions désabusées sur la société, les programmes à la télé, les délinquants qu'il côtoie, la violence dans les cités, les insultes, ce n'est pas difficile : Ivan Zinberg a dû connaître tout ça dans son boulot tous les jours. Je comprends sa colère. Des mecs que tu arrêtes et que tu retrouves dans la rue à recommencer à dealer la même semaine. C'est décourageant.